Dossier
Sommaire
La commission éthique-bioéthique
- La bioéthique représente la partie de l’éthique qui concerne les sujets relevant des sciences et technologies du vivant. La commission de bioéthique du DROIT HUMAIN se pose de façon continue et incessante la question de ce qu’il en est de nos valeurs face aux progrès de la science qui permettent de reproduire, de modifier des lois biologiques existantes dans des contextes qui dépassent parfois les lois naturelles.
- Comment la réalisation de tout désir, rendue possible par le progrès des sciences et des techniques, peut-elle se décliner en liberté, égalité, fraternité, respect de la DIGNITE de la personne humaine ? Créée en 2009 à l’occasion de la tenue des États Généraux de la Bioéthique, la commission de bioéthique du DROIT HUMAIN dépend du Conseil National et a pour mission de rédiger des avis à destination du Conseil National et des instances profanes concernées. La commission conduit ses réflexions sous l’autorité du Président du Conseil National de la Fédération française du DROIT HUMAIN.
Bioéthique au DROIT HUMAIN : entre symbolique et social
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Publié en juin 2009
Paul RICOEUR a écrit : « On entre en éthique quand, à l’affirmation par soi de sa liberté, on ajoute l’affirmation de la volonté que la liberté de l’autre soit ». La démarche éthique comme la démarche initiatique nous humanise pas à pas, asymptotiquement, à une vérité jamais définitive.
La fin de vie – positionnement de la Fédération française du DROIT HUMAIN
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Publié en août 2023
L'avis 139 du Comité Consultatif National d’Éthique (CCNE) en juin 2022 : « Questions éthiques relatives aux situations de fin de vie : autonomie et solidarité » met en exergue 3 points : les évolutions législatives sur l'accompagnement de la fin de vie depuis 20 ans, l’insuffisance de connaissance de ces dispositifs et de leurs mises en œuvre, les problématiques éthiques soulevées lors des situations de fin de vie (notamment le cas des maladies graves et incurables)
Réalité démographique du vieillissement de la population
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Publié en août 2023
Alors que la proportion de personnes âgées va augmenter dans les 50 prochaines années, 20 % des plus de 80 ans ont besoin d'aide et de soutien. La fracture générationnelle et numérique, avec la question de l’accès aux droits, s'accentue également. Bien que la notion d'âge évolue, les personnes âgées dépendantes vivent souvent seules en France, ce qui les rend vulnérables. En outre, selon l'OMS, environ 25 à 30 % des personnes âgées de 85 ans et plus souffrent d'une forme de déclin cognitif. Les actions des pouvoirs publics pour mieux intégrer les personnes âgées sont réelles mais la France accuse un retard en matière d'aide aux personnes âgées. Les professionnels ne sont pas assez nombreux et leurs prestations ne sont pas suffisamment rémunérées
Bien vieillir – gouvernance
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Publié en août 2023
Le vieillissement de la population est une réalité démographique. La part des personnes âgées va se multiplier dans les 50 ans à venir, selon les données statistiques de l’INSEE. Si 80 % des plus de 80 ans sont en bonne santé pour cette tranche d’âge, 20 % d'entre eux sont vulnérables et ont besoin d'être accompagnés à leur domicile ou en établissement. En même temps, la fracture générationnelle s’accentue par son ampleur, par son caractère inédit. Le vieillissement de la population nous engage dans de nouvelles réflexions concernant des années de vie en situation de perte d’autonomie et d’indépendance. L’autonomie correspond à la capacité de prendre des décisions et de faire des choix. L’hétéronomie est son contraire. L’indépendance est la capacité à réaliser des actes sans aide
COVID-19 : questions éthiques face à nos valeurs maçonniques
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Mis à jour en mai 2022
« Dans un monde où règnent la matière, la violence et le mensonge, nous faisons le serment de toujours maintenir lumineuse et droite la flamme de l’amour unique et de l’esprit humain» nous dit l'un de nos rituels. Cela fait plus de deux ans que le monde est confronté à une pandémie. Cette situation inédite dans notre pays où la santé pour tous est considérée comme un droit fondamental, a posé de graves questions éthiques et morales. Au-delà même de notre pays, la gestion de cette pandémie mondiale et l’iniquité d’accès aux soins et à la vaccination questionnent nos valeurs humanistes
Transitions : quand des êtres humains réinventent le genre
A l’initiative de la commission Ethique de la Fédération française du DROIT HUMAIN, Serge HEFEZ (psychiatre, psychanalyste) a animé à Paris une conférence publique le 16 janvier 2023 à 18h sur le thème “Transitions – quand des êtres humains réinventent le genre”.
Le visionnage de cette conférence est possible via notre chaîne YouTube et via ce lien.
IVG : le passage de 12 à 14 semaines, est-ce dans l’intérêt des femmes ?
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Publié en décembre 2021
La proposition de loi « visant à renforcer le droit à l’avortement » a été adoptée en 2e lecture à l’Assemblée Nationale le 30/11/2021. Ce texte, approuvé par le Comité National d’Éthique le 8/12/2021, allonge de 12 à 14 semaines de grossesse le délai d’avortement. Si le droit à l’avortement se trouve facilité par cette mesure, plusieurs questions se posent : est-ce bien dans l’intérêt des femmes ? La loi n’est-elle là que pour compenser une pénurie de moyens et de professionnels de santé ? Fallait-il la modifier, ou se donner les moyens de l’appliquer ?
Nos données de santé : à qui appartiennent-elles ?
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Publié en mars 2020
Le numérique, associé à la constitution de banques des données de santé personnelles, représente un progrès incontestable dans le domaine de la santé ; soutenir son développement est source d’avancées majeures. Les freins à cette démarche forment un véritable obstacle pour la recherche médicale et induisent une attitude contraire à une éthique du progrès.
La médecine du cerveau : à la croisée des chemins entre corps et pensée
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Publié en décembre 2020 (fiche courte)
Les travaux scientifiques dans le domaine des neurosciences ont connu un essor impressionnant depuis la fin du XIXe siècle. De nombreux acteurs sont impliqués dans la médecine du cerveau : neurochirurgie, neurologie, psychiatrie, thérapie cellulaire, génétique etc… La collaboration est internationale car les enjeux sont vertigineux devant l’afflux de maladies telles que Alzheimer, Parkinson, Charcot, autisme, dépression, psychoses. Nous sommes encore loin d’appréhender le fonctionnement complet de notre cerveau
Risques et dérives des tests génétiques disponibles sur internet
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Publié en décembre 2020
Ces tests sont très faciles d’accès, mais qu’en est-il de l’information qu’ils délivrent ? La finalité est-elle de créer plus de liberté, plus de vérité, plus de transparence ? Où est l'utilité et pour qui ? Le besoin de savoir est sociétal mais interdit par la loi, en dehors du contexte médical ou judiciaire. Question : la législation très restrictive ne crée-telle pas les conditions de la dérive de l’utilisation des données fournies par les tests ?
La place du mort dans la société – patrimonialité du corps
La commission Bioéthique ont organisé à une conférence-débat sur le thème “La place du mort” le 18 mars 2017 à Paris en la Maison Maria Deraismes.
Qui est le mort ? Que nous dit-il ? Il se décline sous plusieurs appellations : le cadavre, la dépouille, le défunt, le corps, le gisant. Cette sémantique multiple renvoie à la difficulté où nous sommes de percevoir ce mort, de le respecter, de le nommer. Quels soins lui apporter ? Quel traitement lui offrir ? Comment le respecter ? Pour en débattre : Sylvie CLASSE, cadre supérieur de santé et Jean-Yves NOEL, Président Collégial des professions des chambres mortuaires de l’APHP.
Cette conférence peut être visionnée via ce lien
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Publié en avril 2018
Le sujet s’est imposé à la commission de bioéthique lors d’une discussion sur la transplantation d’organes pour parer à la pénurie des dons et à ses conséquences. A cet effet, Ne suffirait-il pas de déclarer le corps du défunt « patrimoine de l’humanité, bien collectif », pour que la médecine et la science puissent en disposer ? Or, chosifier le corps du défunt en le réduisant à un matériau constitué d’un agrégat d’organes, d’un amas de cellules ou à une anatomie, ne fait-il pas oublier que la mort de l’être vivant est éminemment une tragédie humaine ?
Les chimères : espoirs et craintes
La commission Bioéthique de la Fédération française du DROIT HUMAIN a organisé le 24 mars 2018, une conférence-débat ayant pour thème “Les chimères espoirs et craintes” avec comme conférenciers : le Professeur Sylvain Lehmann, biochimiste, biologiste à la Faculté de médecine de Montpellier INSERM et Patrice Maniglier, Philosophe, Maître de conférence à la Faculté de Paris-Nanterre.
Elle peut être visionnée via ce lien
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Publié en juin 2017
Chimères Humain-Animaux : comment ne pas s’interroger face à un animal affublé de membres humains, ou qui aurait dans son cerveau des cellules humaines en quantité suffisante pour développer des capacités cognitives nouvelles ? Les travaux sur les chimères questionnent notre définition de l’humain dont les limites deviennent floues du fait des évolutions biotechnologiques. Il faut rapidement nous interroger en tant que Francs-Maçons sur notre conception même de l’humain. Du fait de ces recherches qui bousculent les frontières entre les espèces, il nous faut aussi faire des recommandations basées sur nos principes de liberté, d’égalité et de fraternité.
Conséquences éthiques de l’évolution technologique de la médecine
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Publié en mars 2017
La médecine accomplit des progrès permanents, scientifiques et technologiques. De nouvelles découvertes se font jour dans le champ des maladies, des symptômes, des causes et des possibilités thérapeutiques. Dans ce progrès constant, on pourrait ne voir que la face positive et occulter les risques encourus par l’humanité quand celle-ci perd sa lucidité et sa vigilance.
La question du droit de l’enfant
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Publié en avril 2017
En France, le nombre de naissances issues d’Assistance Médicale à la Procréation (AMP) représentait 2,9 % des 819000 naissances en 2012. Parmi elles, 1307 étaient possibles grâce à un don de gamète (soit 0 ,11%). La nécessité de préserver la dimension altruiste du don d’éléments du corps humain a conduit le législateur à imposer l’anonymat entre donneur et receveur chaque fois que possible. Ainsi en est-il du don de sang ou du don d’organe ou de tissus...
Enjeux éthiques de la vulnérabilité liée au vieillissement
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Publié en janvier 2016
Le vieillissement est un phénomène normal et physiologique. Il n’en demeure pas moins que, avec l’avancée en âge, vont apparaître des pathologies qui, s’additionnant les unes aux autres, pourront conduire progressivement à une perte d’autonomie physique et/ou psychique. La dépendance va alors apparaître, avec toutes ses conséquences sur la personne âgée elle-même mais aussi sur son entourage proche et par extension sur la société toute entière. L’allongement de l’espérance de vie et la transition démographique vers un vieillissement de la population posent ainsi des dilemmes éthiques spécifiques et nouveaux à nos sociétés occidentales
La recherche sur l’embryon et les cellules-souches embryonnaires
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Publié en janvier 2016
Les recherches sur les cellules-souches et sur l’embryon font l’objet de nombreux débats et de prises de position contradictoires, ceci pour des motifs d'ordre scientifique, sociétal, juridique, moral ou religieux. Ces recherches présentent de nombreux enjeux qui sont au cœur des préoccupations des francs-maçons du DROIT HUMAIN. Il s’agit de définir l’humain entre organique et spirituel, d’en respecter sa dignité tout en travaillant au progrès de l’humanité…
Le transhumanisme, un progrès pour l’humanité ?
Le 28 février 2015, la commission Ethique de la Fédération française du DROIT HUMAIN a organisé une conférence sur la thématique « Transhumanisme, un progrès pour l’humanité ? ». En voici le replay via ce lien
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Publié en mars 2015
L’homme, de tout temps, s’est efforcé de maîtriser la nature et de dépasser ses propres limites. Vieux rêve de l’immortalité, de la jouvence sans frein, d’un « au-delà de l’homme ». Apparu en 1927, le terme de « transhumanisme » désignera, dès 1989, le stade intermédiaire entre l’humanité et la « posthumanité », objectif ultime de la démarche.
L’accès de l’assistance médicale à la procréation médicale aux couples homosexuels
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Publié en mars 2015
Le mariage entre deux adultes confirme leur engagement l'un vers l'autre, point d'appui de la stabilité attendue pour accueillir et éduquer un enfant. Mais à ce jour la notion de Famille évoque plutôt : « les membres d'une maison unis par les liens du sang », Pourtant l'évolution de la société (élargissement de l'adoption, nouveaux schémas familiaux), les progrès techniques et scientifiques (Assistance Médicale à la Procréation [AMP] incluant la Gestation Pour Autrui [GPA]) bousculent et remettent en cause la forme classique de la famille. Son corollaire, la reconnaissance de l'autorité parentale, telle que nous la connaissons aujourd'hui en France, est brouillé
Approche culturelle de la maladie
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Publié en mars 2015
Dans notre société de cohabitation croissante entre cultures très diverses, le regard porté sur la maladie se doit d’évoluer. Au-delà de l’efficience des savoirs et des compétences avérés de la médecine occidentale, il s’agit d’instaurer une compréhension mutuelle entre le praticien et le patient, quelle que soit sa culture d’origine.
Soins pour tous : concilier efficacité et humanité
Le 24 mars 2014 , la commission Bioéthique de la Fédération française du DROIT HUMAIN a organisé une conférence publique sur la thématique « Soins pour tous : concilier efficacité et humanité » dont les actes sont disponibles ci-dessous. La retransmission de la conférence est par ailleurs disponible via ce lien.
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Actes de la conférence publique du samedi 22 mars 2014
Le système de santé et d'accès aux soins a changé de paradigme. Nous sommes passés d'un système caritatif géré par des religieux à un système rémunéré géré par l'Etat ou/et des acteurs privés. Les termes sont définis dans la déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 dont l'article 22 stipule que « Toute personne, en tant que membre de la société, a droit à la sécurité sociale ; elle est fondée à obtenir la satisfaction des droits économiques, sociaux et culturels indispensables à sa dignité et au libre développement de sa personnalité, grâce à l'effort national et à la coopération internationale, compte tenu de l'organisation et des ressources de chaque pays. C'est donc l'un des droits fondamentaux des états signataires de la charte des Nations Unies. Mais le système de santé, actuellement pris dans les mutations sociales technologiques, économiques, politiques de notre société, peut-il encore assurer l’exercice de ce droit alors que l'accès aux soins pour tous est menacé en France voire inexistant dans d’autres pays ?
La fin de vie en questions
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Publié en septembre 2014
Comment vider la coupe en beauté ? Comment la FM pourrait-elle ne pas s’interroger sur la « bonne mort » et sur la fin de la vie, elle qui aspire au progrès de l’humanité et à une société plus juste, plus fraternelle, elle qui intègre la mort au cœur de ses rituels. C’est à la lumière des valeurs de la République, Liberté, Egalité et Fraternité, que nous nous interrogerons en humanistes, persuadés que « la règle, évidemment, c’est le respect de la vie humaine, mais respecter vraiment la vie humaine c’est aussi lui permettre de rester humaine jusqu’au bout, c’est-à-dire jusqu’à la mort inclusivement »...
Prélèvement d’organes en situation d’arrêt des thérapeutiques actives dans le cadre de la loi sur la fin de vie
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Publié en novembre 2013
Peut-on, dans le cadre de la relance du débat sur la fin de vie et la dépénalisation de l’euthanasie, faire l’impasse sur les enjeux soulevés par le prélèvement d’organes en situation d’arrêt des thérapeutiques actives ? Les deux thématiques interpellent sur la définition de la mort et le sens que chacun lui donne, sur le respect du corps du défunt et le respect de sa volonté, sur l’utilitarisme social d’une mort programmée. N’y a-t-il pas un risque d’appropriation sociale des corps ?
Génétique et prédictivité, quel progrès pour l’Humanité ?
Le 18 janvier 2014, la commission Biothétique de la Fédération française du DROIT HUMAIN organisait une conférence sur la thématique « Génétique et prédictivité, quel progrès pour l’humanité ? »
En voici l’enregistrement via ce lien
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Publié en juin 2013
La génétique est entrée dans notre quotidien pour identifier les personnes, modifier les propriétés du vivant (OGM) ou encore, et c’est ce qui nous intéresse ici, pour prédire l’apparition de maladies. Là où le diagnostic identifie une maladie par ses symptômes, une ouvelle médecine dite « prédictive », basée sur des informations génétiques, a ainsi vu le jour. Elle évalue le risque d’apparition d’une maladie dans le but d’informer le sujet (ou les parents dans le cadre de la procréation) et de proposer des mesures de surveillance ou de prévention.
Réflexions sur la Gestation Pour Autrui (GPA)
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Publié en octobre 2011
Un phénomène nouveau : la mère porteuse. Quels problèmes cela pose-t-il ? » Mère porteuse, mère génétique, bébé « éprouvette ». Actuellement il y a un vide juridique, et les réflexions de conscience morale sont confuses. Quelles propositions éthiques, morales, la fédération du DROIT HUMAIN peut-elle faire à notre société ?
Introduction à la problématique du don en biologie humaine
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Publié en mars 2010
La problématique moderne du don a son origine dans la publication, au début du siècle (1923-1924), de l'« Essai sur le don » de Marcel Mauss, dont on peut penser qu'il est l'un des livres fondateurs de l'anthropologie moderne, et sans doute la référence obligée pour ceux qui, aujourd'hui, s'intéressent à la question du don.
L’anonymat des dons de gamètes
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Publié en février 2010
Le don de gamètes constitue une manière de concevoir un enfant en suppléant à l'infertilité du couple. Ainsi, le don de sperme pallie une inexistence ou une mauvaise qualité des spermatozoïdes; le don d'ovocytes est indiqué dans les cas d'insuffisance ovarienne. Ces dons peuvent enfin éviter tout risque de transmission de certaines maladies génétiques que ce soit par l’homme ou par la femme. Ces techniques réservées en France. à « assistance médicale à la procréation » (AMP) peuvent ailleurs être autorisées pour répondre à des problématiques non médicales