Questions fréquentes

Sur ce site, nous vous donnons en toute transparence de quoi vous faire une idée précise sur notre organisation, nos membres, nos buts, nos méthodes, notre processus d’adhésion… D’autres questions reviennent régulièrement dans les interrogations sur la franc-maçonnerie. De très sérieuses, de très loufoques aussi… En voici quelques unes !

Publié le 16 juin 2023Mise à jour le 30 janvier 2025

Les questions fréquentes sur la franc-maçonnerie

  • 1. Pourquoi tous ces symboles étranges en franc-maçonnerie ?
    • L’équerre, le compas, le delta lumineux, le tablier, les gants… font partie des images généralement associées à la franc-maçonnerie. Ils ne sont pas les seuls car beaucoup d’autres symboles constituent le décorum des temples, les attributs vestimentaires des francs-maçons en loge, les accessoires rituéliques utilisés… Tous ponctuent chacune des 33 étapes du Rite Écossais Ancien et Accepté. Alors, pourquoi autant de symboles ? Simplement car le symbolisme occupe une place centrale dans la pratique maçonnique et est au cœur de la démarche initiatique proposée en loge. Sans symbolisme, pas de franc-maçonnerie. Sans symbolisme et rituels, pas de démarche initiatique !
    • Dans les loges, il est d’usage de dire que « tout est symbole », c’est-à-dire que tout s’interprète, que rien n’est figé, que tout est porteur de sens ! L’étude de leurs significations multiples, de leurs correspondances entre eux… est l’essentiel du travail du franc-maçon, car les symboles sont des supports à une réflexion libre, au développement de l’imaginaire, à l’élargissement de niveaux de conscience. Les symboles en loge ne sont pas une fin en soi, mais des outils de travail, sur soi et sur le monde. Ils permettent de véhiculer des éléments de sagesse universelle en offrant à chacun le loisir d’y apporter sa propre interprétation, sans aucun dogmatisme ou idée toute faite et imposée.
    • Tout au long de son parcours, le franc-maçon va présenter régulièrement des planches (exposés) sur des symboles afin de provoquer en loge des échanges bien éloignés des sujets de conversation de tous les jours… C’est ainsi que dans ce collectif, chaque franc-maçon va individuellement construire avec des outils (compas, équerre, fil à plomb, pavé mosaïque…) son propre « temple intérieur ». Les symboles du « temple intérieur », de la rectitude de l’équerre et de l’ouverture (d’esprit ?) du compas vous parlent-ils ? Alors, bienvenue dans le monde poétique et si chargé de sens du symbolisme maçonnique…
  • 2. La franc-maçonnerie du DROIT HUMAIN cache-t-elle des secrets ?
    • La Fédération française du DROIT HUMAIN est une association de loi 1901 remplissant annuellement l’ensemble de ses obligations légales de déclaration en Préfecture, qui en permet la consultation à tout citoyen.
    • Comme la quasi-totalité des associations (culturelles, cultuelles, politiques, syndicales, militantes, sportives, artistiques…) de loi 1901, la Fédération française du DROIT HUMAIN et ses membres se refusent à rendre publique l’identité de ses adhérents actuels et passés afin de préserver ce qui relève de leur stricte intimité et de leurs choix personnels. LE DROIT HUMAIN est en cela en pleine conformité avec les obligations légales imposées par la C.N.I.L. (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés), le R.G.P.D. (Règlement Général sur la Protection des Données) et autres lois régissant le respect de la vie privée des citoyens.
    • Comme tant d’autres organisations, LE DROIT HUMAIN n’invite à ses assemblées délibératives et partage, sauf exceptions, le contenu de leurs débats et décisions qu’avec les personnes qui en sont membres. Ce secret des délibérations se pratique partout : dans les associations et ONG, dans les entreprises, dans les administrations, dans les églises, dans les partis politiques et syndicats… La franc-maçonnerie ne fait donc nullement exception.
    • Les rituels du Rite Écossais Ancien et Accepté utilisés dans les ateliers du DROIT HUMAIN font l’objet d’une vaste littérature aisément disponible en librairie ou en quelques clics sur internet. Il en est de même pour tous les autres soi-disant « secrets » de la symbolique maçonnique (mots de passe, signes de reconnaissance, attouchements…). Une maxime de la cérémonie d’initiation dit « Cherche et tu trouveras ! ». Avec des efforts, vous aurez autant d’information sur les rituels (peut-être même plus !) qu’un franc-maçon du DROIT HUMAIN. Il vous manquera en revanche leur pratique en loge pour bien vivre personnellement la nature du « secret initiatique » dont la substance reste incommunicable, car elle est bien enfouie dans le cœur, l’intimité et la sensibilité de chacun… Lire un livre de recettes de cuisine ne remplacera jamais l’expérience de préparation et surtout de dégustation des plats !
    • La Fédération française du DROIT HUMAIN rend régulièrement public (via des conférences, sur ce site internet…) le travail de ses commissions thématiques et des loges sur des problématiques sociétales. Ces travaux sont des contributions apportées au débat public. La Fédération initie et encourage par ailleurs la publication par ses membres d’ouvrages sur la franc-maçonnerie du DROIT HUMAIN – vous en trouverez une sélection sur ce site.
    • Enfin, nous travaillons à ce que le maximum d’archives de la Fédération française et de ses ateliers soient protégées et consultables aux Archives Nationales et Départementales pour contribuer à l’histoire et une meilleure compréhension de la franc-maçonnerie par le grand public.
  • 3. Quel est le rapport de la franc-maçonnerie du DROIT HUMAIN avec la religion ?
    • LE DROIT HUMAIN n’est ni anti-religieux, ni pro-religieux – il est tout bonnement areligieux. En loge, ses membres font de leur rapport à la religion une affaire strictement personnelle. Dans nos pratiques rituéliques, le seul livre de référence obligatoirement présent dans les loges est la Constitution internationale de l’Ordre. C’est un document évolutif, adogmatique et dont l’écriture est le fruit d’un processus démocratique tenu tous les 5 ans à l’échelle internationale entre les membres du DROIT HUMAIN de tous pays.
    • LE DROIT HUMAIN est une composante de la franc-maçonnerie dite libérale et adogmatique. Ainsi, ses membres peuvent être croyants (pratiquant ou non) de toute religion, athées, agnostiques, en simple recherche spirituelle… Selon l’article 3 de la Constitution internationale du DROIT HUMAIN, les membres sont « fidèles au principe de laïcité et respectueux de la liberté absolue de conscience de chacun ». L’article 4 de cette même Constitution internationale précise par ailleurs que « l’Ordre ne professe aucun dogme et refuse tout dogmatisme, il travaille à la recherche de la vérité. C’est pourquoi, dans les ateliers, les discussions ou débats ayant trait aux questions religieuses et politiques ne pourront en aucun cas avoir d’autre but que d’éclairer les membres et leur permettre de remplir en meilleure connaissance de cause, leurs devoirs de francs-maçons… ».
    • Si les membres de la franc-maçonnerie font encore l’objet de condamnations de la part d’Églises, LE DROIT HUMAIN ne se permettra jamais de juger de la pratique religieuse de quiconque, dès lors qu’elle respecte les droits humains élémentaires. Tout croyant humaniste est le bienvenu dans ses ateliers. LE DROIT HUMAIN se réserve en revanche le droit de s’exprimer sur les organisations (religieuses ou autres) qui prôneraient des idées ou des actions mettant en péril les valeurs et l’idéal fraternel du DROIT HUMAIN.
  • 4. La franc-maçonnerie du DROIT HUMAIN fait-elle de la politique ?
    • LE DROIT HUMAIN est une organisation à vocation initiatique qui s’intéresse également à la « polis », à la « vie de la cité », à la société en général, mais en s’interdisant toute activité de nature partisane ou politicienne.
    • La Fédération française du DROIT HUMAIN a dans ses ateliers des membres ayant des sensibilités, voire parfois des engagements politiques très variés, car issus de l’ensemble du spectre démocratique et républicain. Selon l’article 4 de la Constitution internationale « dans les ateliers, les discussions ou débats ayant trait aux questions religieuses et politiques ne pourront en aucun cas avoir d’autre but que d’éclairer les membres et leur permettre de remplir en meilleure connaissance de cause, leurs devoirs de francs-maçons ».
    • Les francs-maçons du DROIT HUMAIN partagent en revanche un idéal commun de société, une utopie sociale, qui est défini dans l’article 1 de la Constitution internationale « En proclamant le DROIT HUMAIN, l’Ordre veut que les êtres humains parviennent, sur toute la terre, à bénéficier, d’une façon égale, de la justice sociale dans une humanité organisée en sociétés libres et fraternelles ». Selon l’article 3 de cette même Constitution, « fidèles au principe de laïcité », les membres du DROIT HUMAIN « travaillent à concrétiser les principes de liberté, d’égalité et de fraternité et à réaliser pour tous les humains, le maximum de développement moral, intellectuel et spirituel, condition première du bonheur qu’il est possible à chaque individu d’atteindre dans une humanité fraternellement organisée. Dans ses actions, l’Ordre vise à assurer l’harmonie entre les êtres humains et la nature dans son ensemble, essentielle pour notre vie et celle de nos descendants ».
    • Les personnes qui ne partagent pas cet idéal et ces principes ne peuvent pas devenir membres du DROIT HUMAIN. Les membres qui ne les partagent plus peuvent logiquement en être exclus.
    • Aussi, lorsque ces principes de laïcité, de liberté, d’égalité et de fraternité lui paraissent être en danger, la Fédération française du DROIT HUMAIN s’autorise à s’exprimer publiquement sous forme de communiqués de presse, de contributions au débat citoyen, de participations à des manifestations publiques…
    • Comme tous les autres acteurs de la vie civile (citoyens, ONG, associations, cultes, syndicats, organismes consultatifs, entreprises, think tanks, cercles divers…), la Fédération française du DROIT HUMAIN partage publiquement des réflexions sur des sujets sociétaux afin de contribuer à l’enrichissement du débat public et à l’information des décideurs et législateurs. Comme tous les autres acteurs de la vie civile, la Fédération française du DROIT HUMAIN répond aussi favorablement aux invitations d’institutions de la République (Présidence, Gouvernement, Parlement, Conseil Économique Social et Environnemental…) ou de l’Union européenne qui souhaiteraient avoir son éclairage. La franc-maçonnerie du DROIT HUMAIN est par ailleurs compagnon de route de nombreuses associations, ONG et forces citoyennes travaillant à la promotion des droits humains. Des membres du DROIT HUMAIN sont engagés à titre purement personnel dans ces collectifs.
    • Enfin, les membres du DROIT HUMAIN qui agissent dans le champ politique le font librement et strictement en leur nom personnel et n’engagent nullement la Fédération française du DROIT HUMAIN et ses autres membres.
  • 5. La franc-maçonnerie du DROIT HUMAIN est-elle une secte ?

    Les rituels et les cérémonies déroutantes des francs-maçons, leurs attributs vestimentaires originaux, leurs temples avec des symboles et un décorum mystérieux, l’usage dans leurs temples de titres parfois ronflants, leur comportement discret, font dire à certaines personnes mal informées ou malveillantes que la franc-maçonnerie serait une secte. Il n’en est absolument rien.

    • Contrairement à une secte qui accueille facilement de nouveaux membres fragiles et influençables pour les retenir au maximum par une forte emprise psychologique, l’adhésion au DROIT HUMAIN est un processus long, prudent et exigeant pour s’assurer de n’accepter en son sein que des personnes libres de toute influence et solides psychologiquement. Elles peuvent ensuite démissionner aisément par une simple lettre recommandée ! Les personnes en fragilité et mal-être qui chercheraient en franc-maçonnerie une sorte de « thérapie de groupe» pour résoudre leurs problèmes existentiels font fausse route : leur candidature sera rejetée.
    • Contrairement à une secte, LE DROIT HUMAIN est une organisation qui cultive la liberté, l’esprit critique, le libre examen et le doute de ses membres. Comme le stipule sa Constitution internationale, il ne professe aucun dogme ou doctrine et assure à ses membres la liberté absolue de conscience.
    • Contrairement à une secte qui rejette en son sein des fonctionnements démocratiques, LE DROIT HUMAIN est administré à tous niveaux (des loges aux instances nationales et internationales) par des membres élus démocratiquement, et ce pour un nombre limité d’années et de mandats possibles. Se décharger de responsabilités, retourner à des fonctions modestes et quitter les « honneurs » fait même partie du cheminement initiatique prôné par nos rituels…
    • Contrairement à une secte qui s’intéresse généralement à vider les comptes bancaires de ses membres, les loges du DROIT HUMAIN ne demandent à leurs membres aucune autre contribution financière annuelle qu’une participation aux frais de fonctionnement (environ 300 €). Les loges et la Fédération mettent par ailleurs en place des mécanismes d’entraide pour ceux et celles qui seraient en difficulté pour la régler.
    • Contrairement à une secte, LE DROIT HUMAIN n’isole pas ses membres dans une communauté close en les coupant de la société. Au contraire, il les ouvre sur toute la diversité de la société, en France comme à l’étranger. Une diversité qu’ils n’auraient peut-être pas côtoyée s’ils n’avaient pas rejoint la franc-maçonnerie… Aussi, la démarche initiatique travaillée dans ses temples permet à ses membres d’être encore mieux engagés et ouverts dans leurs cercles familiaux, amicaux, professionnels, associatifs, militants…
    • Enfin, les rituels initiatiques pratiqués en loge sont exécutés dans le plus total respect de la dignité et intimité des personnes, de leur intégrité physique comme psychique.

    Donc non, LE DROIT HUMAIN n’est pas une secte ! Il les combat même pour que la dignité et la liberté des personnes ne puissent être affectées par leur emprise. La Fédération française du DROIT HUMAIN dispose d’une commission spéciale de travail sur « les dérives sectaires » afin que ses membres soient toujours les mieux informés sur les nouvelles formes d’emprises sectaires.

    En bref, au DROIT HUMAIN, il n’y a nulle « parole révélée », nul « gourou » possible, nulle pression psychique ou financière, nul isolement, nulle dépendance ou soumission à une hiérarchie, mais, bien au contraire de la laïcité, de la liberté, de l’égalité et de la fraternité.

  • 6. La franc-maçonnerie du DROIT HUMAIN est-elle élitiste ?

    Non, car LE DROIT HUMAIN est une franc-maçonnerie inclusive, simplement exigeante sur la qualité de ses membres qu’il souhaite « libres » et de « bonne mœurs », en phase avec ses valeurs et volontaires pour une régularité de présence en loge. Le coût annuel d’adhésion est par ailleurs parmi les moins élevés des grandes obédiences du paysage maçonnique français.

    • L’appartenance éventuelle d’un membre à une « élite » intellectuelle, économique, politique, artistique… ne lui apportera rien de particulier au bon déroulement individuel du cheminement initiatique proposé en loge. Tout apprenti, quelle que soit sa situation sociale, ne peut être que dérouté par l’originalité du langage symbolique utilisé en loge. Ainsi, chacun est d’emblée mis au même niveau en pleine égalité avec les autres membres et, tel un néophyte, l’apprenti franc-maçon doit apprendre ce langage symbolique nouveau pour dialoguer avec ses frères et sœurs. Face à cet inconnu… appartenir à une « élite » ne donne absolument aucune avance ou privilège. L’histoire du DROIT HUMAIN est ponctuée de membres, modestes socialement, ayant par leur travail atteint le 33e degré (l’ultime degré du Rite Écossais Ancien et Accepté) en ayant assuré les plus hautes fonctions dans l’Ordre.
    • Le cheminement et l’avancée initiatique en franc-maçonnerie du DROIT HUMAIN ne font donc pas appel à l’érudition, à l’éloquence, mais au bon sens, à la logique, à l’intelligence du cœur, à la sensibilité, à la persévérance, à la sincérité, à la curiosité, au goût pour le travail, aux aptitudes fraternelles…
    • Quelle que soit leur situation sociale, les membres du DROIT HUMAIN se vivent comme des égaux et le tutoiement systématique s’impose d’emblée entre tous. Comme le dit le rituel, chacun est invité à « laisser ses métaux à la porte du temple ». Les « métaux » étant entendus comme les différentes composantes de son identité sociale (son métier, sa notoriété, sa fortune…) qui n’ont rien à faire, ou plutôt, n’ont aucun intérêt en loge.La franc-maçonnerie du DROIT HUMAIN ne travaille pas sur ce plan-là. Mais au fil d’années de pratique des rituels, la franc-maçonnerie du DROIT HUMAIN espère simplement former par le travail sur soi une élite éthique et d’engagement humaniste, accessible à toute personne, quelle que soit sa condition sociale initiale.
  • 7. Les francs-maçons élaborent-ils des complots pour contrôler la marche du monde ?
    • Par un parcours initiatique exigeant qui peut durer toute une vie dans les arcanes des rituels, les francs-maçons cherchent tout d’abord à individuellement pouvoir se gouverner eux-mêmes… Ce projet personnel est déjà très ambitieux ! Donc non, les francs-maçons n’ont ni la volonté, et encore moins les facultés pour contrôler la marche du monde !
    • Cette sottise n’est pas nouvelle : depuis le 18e siècle, les francs-maçons font les beaux jours des théories les plus extravagantes, ainsi que la fortune d’auteurs ou de magazines en mal de ventes ou de notoriété sur les réseaux sociaux. L’antimaçonnisme est l’un des piliers de la littérature complotiste qui prétend révéler une mainmise et connivence de francs-maçons dans les plus hauts cercles de pouvoir dans le cadre d’un plan de « gouvernement mondial » qui serait orchestré par des Illuminati… Il serait normal de rire de ces fadaises si elles ne jetaient l’opprobre sur la franc-maçonnerie et ses membres.
    • Si la branche adogmatique et libérale de la franc-maçonnerie française a pu exercer une influence très importante dans la vie politique française lors de la 3e République pour l’élaboration de nombreuses lois progressistes, son influence n’est plus de même nature au 21ème siècle. En effet, depuis 1901 notamment, grâce à l’acquisition de nouvelles libertés associatives, démocratiques et d’expression libre (pour lesquelles les francs-maçons se sont tant battus et se battent encore !), beaucoup d’autres collectifs de citoyens (associations, ONG, syndicats, think tanks, églises…) ont pu eux aussi exprimer librement leurs vues et faire leurs propositions dans l’espace politique. Dans cette diversité d’expression, la franc-maçonnerie d’aujourd’hui n’est alors qu’un groupe de citoyens parmi tant d’autres, portant certes une voix forte et singulière dans le concert général du débat démocratique, mais parfois peu écoutée…
    • Si les francs-maçons se retrouvent certes sur un socle de valeurs communes (voir « nos valeurs et principes »), ils ne sont presque jamais d’accord entre eux dans leurs échanges en loge, et du reste ils ne cherchent pas à l’être (c’est ce qui fait l’intérêt de leurs échanges… et de la franc-maçonnerie !). Quand il s’agit au sein du DROIT HUMAIN d’essayer de trouver au niveau national un consensus sur une analyse, une proposition, la diversité des vues exprimées par les membres et leurs loges rend l’exercice encore plus difficile ! La sensibilité si variée des diverses obédiences françaises rend la difficulté encore plus grande s’il s’agit d’élaborer une position commune entre diverses organisations maçonniques… Alors, imaginez au niveau mondial, entre plusieurs centaines d’obédiences différentes… dont certaines ne se connaissent pas ou ne se reconnaissent pas entre elles ! Donc non, un « gouvernement mondial » de la franc-maçonnerie est structurellement impossible !
    • Enfin, les obédiences n’ont que des dirigeants provisoires (aucun « supérieur inconnu » à l’horizon…) qui, pour exécuter leur mandat paisiblement, se garderaient bien de donner une quelconque directive à leurs membres… Elle serait par principe balayée d’un revers de manche ! Car un franc-maçon est avant tout « franc », c’est-à-dire étymologiquement « affranchi » – donc « libre » de toute autorité qui altérerait son autonomie de réflexion et d’action.
    • Quant aux Illuminati, la petite confrérie des « Illuminés de Bavière » qui fait encore fantasmer tant de complotistes n’a pas survécu au-delà de 1785…
  • 8. Des francs-maçons sont-ils au cœur d’« affaires » ?
    • De « mauvais compagnons » l’ont été et le seront peut-être encore demain… Comme beaucoup d’autres organisations (associations et ONG, églises, syndicats, partis politiques, fédérations sportives, entreprises…), l’histoire de la franc-maçonnerie a été ponctuée de quelques affaires mettant en cause la probité de certains de ses membres.
    • La forte médiatisation de celles-ci a eu un effet d’autant plus fort dans l’opinion publique que la franc-maçonnerie se réclame de la justice, de la droiture et de l’éthique. Logique retour des choses donc, bien que ces cas exceptionnels et ultra-minoritaires soient un trompe-l’œil vis-à-vis de la probité d’environ 200 000 francs-maçons de France et peut-être 4 millions dans le monde. Les adversaires historiques de la franc-maçonnerie ont pu dans ce cadre s’en donner à cœur joie en faisant d’épiphénomènes un opprobre sur l’ensemble des obédiences de France et du monde et en semant le doute sur la probité des francs-maçons. Tout au long de son histoire, LE DROIT HUMAIN n’a jamais été sous les feux de ces projecteurs dénonciateurs.
    • Dans la communauté si disparate de la franc-maçonnerie mondiale, certaines obédiences françaises et étrangères ont pu jadis connaître des dérives affairistes et autocratiques, bien éloignées du travail initiatique et de la promotion des valeurs émancipatrices et égalitaires de la franc-maçonnerie. Ces organisations n’ont pas de lien d’amitié et d’accords de visites réciproques avec les loges du DROIT HUMAIN. Comme toute association humaine, et malgré toutes ses précautions et vigilances quant à la qualité de recrutement de membres « libres et de bonnes mœurs », la franc-maçonnerie n’est donc pas à l’abri d’échecs, et d’« erreurs de casting », plutôt rares.
    • Les candidats indélicats qui parviennent à rejoindre la franc-maçonnerie pour de mauvaises raisons (un supposé réseau professionnel, l’espoir d’y faire des affaires, la volonté d’y percer de grands mystères…), déchantent rapidement, s’y ennuient profondément, n’y trouvent aucun plaisir ni aucun “passe-droit” et par bonheur, en démissionnent généralement rapidement pour commettre leurs méfaits ailleurs, hors de tout cadre maçonnique.
    • Pour les rares membres qui ne sont pas à la hauteur de leurs engagements de probité, tout en respectant le principe de présomption d’innocence avant que la justice civile n’ait fait son œuvre définitive, la Fédération française du DROIT HUMAIN suspend par précaution immédiatement l’adhésion de tout membre faisant l’objet d’une mise en examen judiciaire. Ces cas sont extrêmement rares. Une condamnation définitive par la justice justifierait alors d’une exclusion définitive et immédiate pour que cette personne n’ait plus accès aux temples du DROIT HUMAIN et à ceux des obédiences amies. Il est à noter que beaucoup d’associations non-maçonniques n’ont pas ce même niveau d’exigence…
  • 9. Les francs-maçons sont-ils des satanistes ?
    • La genèse de cette baliverne sur un lien supposé entre la franc-maçonnerie et le satanisme est bien documentée et tourne autour d’un personnage sulfureux : Léo Taxil. Après un début de carrière littéraire consacré à l’écriture d’ouvrages et d’articles anticléricaux ne trouvant pas suffisamment de débouchés commerciaux pour subvenir à ses besoins, l’écrivain français Léo Taxil met au point à la fin du 19e siècle une mystification, un canular antimaçonnique d’ampleur considérable, qui fait croire à l’existence d’un culte satanique chez les francs-maçons.
    • Taxil invente de faux rituels, des personnages fictifs, des affaires d’abus sexuels et des complots de toutes sortes. Ses écrits, truffés d’inventions qu’on appellerait aujourd’hui « fake-news », eurent un énorme succès d’édition qui fit sa notoriété comme sa fortune. Le mal est fait car son anti-maçonnisme alimentaire instille dans les esprits faibles l’idée d’un complot judéo-maçonnique contre l’Église catholique, de pratiques satanistes dans les temples. En avril 1897, le filon littéraire s’épuisant après plus d’une dizaine d’ouvrages publiés, il reconnaît publiquement son canular en remerciant évêques et journaux catholiques d’avoir si bien contribué à la promotion de ses livres. Il s’attelle ensuite à la rédaction sous pseudonyme de nouveaux romans… pornographiques et la recherche d’une ville imaginaire et sous-marine enfouie dans le lac Léman !
    • Sa postérité est importante puisque des délateurs et ennemis de la franc-maçonnerie, complotistes de tout poil, reprennent encore au début du 21e siècle ses théories fantasques, sans une once de recul, d’esprit critique… et encore moins d’humour. La puissance d’internet et des réseaux sociaux rendent cette légende encore bien vivace pour un certain public crédule et en mal de sensationnel.
    • Donc non, les membres de la franc-maçonnerie ne vénèrent aucune entité magique et supranormale. Pas de diable, pas de fantômes ou d’ectoplasmes, pas de magie blanche ou de messes noires, pas d’anges déchus, pas de pratiques à connotations blasphématoires… et encore moins d’orgies sexuelles, de sacrifices humains ou d’animaux dans les temples maçonniques du DROIT HUMAIN et d’ailleurs…